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Medecina biblica

« Guéris – toi ! »   

o Medicina nella Bibbia e il Louvre 

La Bible n’est pas un livre médical. Mais chaque fois qu’elle aborde ce sujet, elle se montre remarquablement exacte tant dans ce qu’elle dit que dans ce qu’elle ne dit pas. Pas une fois dans ses 1100 chapitres on ne trouve une conception non scientifique ou une pratique médicale dangereuse. Ce n’est pas le cas des autres cultures. Parcours dans les salles et dans les textes.
Statuette du démon assyrien PazuzuMNB 467 Richelieu salle 6 vitrine 4 Cette œuvre est un magnifique témoignage de l’art du bronze des Assyriens. L’aspect terrifiant de ce monstre hybride se veut l’expression de sa puissance maléfique. Sa queue de scorpion, son faciès monstrueux, ses ailes et ses serres de rapace suggèrent son appartenance au monde surnaturel. Une inscription identifiant Pazuzu couvre l’arrière des ailes. ‘Roi des mauvais esprits des vents’, il est responsable de la propagation des épidémies. Des statuettes à l’effigie de Pazuzu, époux de Lamashtu, étaient suspendues aux chevets des femmes enceintes pour les protéger. On note l’anneau au sommet de la tête. George Roux, médecin et érudit français, fait cette remarque à propos des médecins mésopotamiens. « Leurs diagnostics et pronostics sont un subtil mélange de superstition et de bonne observation clinique.[…] Ils ont fondé leur art sur des concepts métaphysiques, fermant ainsi la porte à la recherche d’explications rationnelles. » AE18
Les médecins babyloniens croyaient que la plupart des maladies avaient une origine surnaturelle, même s’ils envisageaient aussi d’autres causes. Ils envoyaient tantôt le patient chez un devin, le prêtre-bâru, qui recherchait le péché inconnu, tantôt chez le prêtre-âshipu, qui exorcisait les démons. Les pratiques et les croyances religieuses assyriennes étaient presque identiques à celles de Babylone.

Formule magique et traitement

AO 7682     Salle 3 vitrine 15 (19)
 

Dans le traitement des maladies, on croyait à l’efficacité de deux moyens d’action : les plantes et le recours à la magie. 

Les deux traditions se mêlent dans cette tablette, un remède contre les morsures de scorpions contenant une formule magique en sumérien, suivie d’un traitement en akkadien.

D’après le papyrus Ebers, compilation du savoir thérapeutique égyptien contemporain des premiers livres de la Bible (1550 av.n.è), les connaissances médicales étaient purement empiriques et fortement imprégnées de magie et de superstition. Une prescription censée favoriser la cicatrisation recommandait l’application d’excréments humains, une autre associait des formules magiques pour ‘dégoûter le démon du corps de l’homme qu’il possédait’. AE19, AE20

Une prescription censée favoriser la cicatrisation recommandait l’application d’excréments humains, une autre associait des formules magiques. 

Pas une fois dans ses plus de 1100 chapitres la Bible ne mentionne une conception non scientifique ou une pratique médicale dangereuse.
« Leurs diagnostics et pronostics sont un subtil mélange de superstition et de bonne observation clinique. »
On ne trouve aucune empreinte de ces thérapeutiques inefficaces voire dangereuses dans les écrits de Moïse, bien qu’il fût « instruit dans toute la sagesse des Égyptiens. » (Actes 7:22). Et les mesures d’hygiène imposées aux Israélites après l’Exode contrastent étonnamment avec nombre des pratiques décrites dans les textes égyptiens.
Ces vases contenaient autrefois des viscères enveloppés de linges et noyés dans des résines. La momification (du terme mumiyah, poix) et l’embaumement ont été des vecteurs importants du savoir médical même si les notions anatomiques et physiologiques restaient limitées. AE16

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Les quatre vases « canopes » de Horemsaf    E 18876 Sully salle 15 vitrine 1

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Vase : femme allaitant N 969 Terre cuite Nouvel Empire
L’œuvre représente une femme qui vient d’allaiter et recueille le colostrum pour soigner une ophtalmie. Recette-panacée qui gagnera la province française de Champagne. AA133
Prétendu portrait du médecin Paracelse RF 1730 Richelieu 2ème étage Flandres salle 16
Copie flamande du XVIIe siècle d'après un original de Quentin Metsys (1465) disparu. Rubens copia le même tableau vers 1617-1618. Iconographie fantaisiste.

Ce médecin suisse (1493-1541) est à l'origine de pensées très modernes, telles que la médecine du travail ou l’homéopathie. Esprit rebelle et mystique, il fut aussi astrologue comme de nombreux médecins formés à l'université qui exerçaient à cette époque en Europe. 

Cette pseudo-science jouait un rôle très important dans la médecine de Paracelse. Dans ses Neuf livres de l'Archodoxe, il consacre plusieurs chapitres à l’usage de talismans pour guérir les maladies, proposant des talismans pour différentes maladies
ainsi que des talismans pour chaque signe du zodiaque. Il a aussi inventé un alphabet appelé Alphabet des Mages pour graver le nom des anges sur les talismans.
« Les œuvres de la chair sont […] pratique du spiritisme » Galates 5 :19
Le mot grec traduit par spiritisme est pharmakia. Un dictionnaire dit qu’il « signifiait à l’origine le recours aux drogues, formules magiques ; puis la sorcellerie. L'emploi de
drogues s’accompagnait d’appels aux forces occultes, censés avoir la faculté de protéger le patient du pouvoir des démons. » - Vine's Dictionary  AA136

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L'Apothicaire, dit aussi Le Chimiste inv 1463
Gabriel METSU Vers 1661
Richelieu 2ème ét salle 36

  

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Saint Luc   ML 17
Ce relief de saint Luc fait partie du jubé de Saint-Germain-l'Auxerrois. Il  a été exécuté par le maçon Pierre de Saint-Quentin. Jean Goujon réalisa la sculpture du parapet : quatre petits reliefs figurant les évangélistes. Le jubé fut détruit en 1745 et les reliefs réutilisés diversement avant leur entrée au Louvre.

Les descriptions médicales du médecin chrétien Luc sont faites avec soin et exactitude.

« Luc, le médecin bien-aimé » Colossiens 4:14
Il emploie au moins vingt-trois termes techniques grecs qu’on trouve chez Hippocrate
et Galien. AA134
Selon les concepts antiques, la pathologie était soit le résultat d’un sortilège, soit la conséquence de la violation d’un tabou. Si la maladie était irréductible, on sollicitait le guérisseur qui devinait la cause surnaturelle et tentait de l’éliminer par des drogues ou incantations. AA135 Selon la Bible la maladie est la conséquence de l’imperfection et du péché d’Adam, qui entraine la mort. - Isaïe33:24 ; Romains 5:12
Facilement reconnaissable à son caducée, la baguette ornée de deux serpents, le demi-dieu Asclépios (à gauche) est le fils d'Apollon et d'une mortelle. Elevé par le centaure Chiron, il pratiqua l'art de la médecine et trouva le remède pour ressusciter les morts. Zeus, irrité, le foudroya.
Asclèpios appuyé sur le caducée   Myr 644  1er av.J-C
Vase dieu Ningishzida    AO 190 Mésopotamie archaïque
Esculape   MR 177  Antique restaurée XVIIIè siècle
L’ensemble de la composition de ce vase cultuel évoque la puissance de régénération de la nature dont ce dieu est le vecteur. Devant deux reptiles ailés, génies avec leur tiare à cornes, s’enroulent deux serpents en une spirale ascendante. Image de puissance vitale qui évoque aussi le caducée grec.
La Bible fait toujours une différence entre des affections normales et celles dues à la possession d’un démon. Avec la permission divine, Satan « frappa Job de furoncles malins, depuis la plante de son pied jusqu’au sommet de sa tête. » - Job 2:6
Job sur le fumier   OA 966 Attribué à Colin NOUAILHER Milieu du XVIe siècle Limoges Émail peint sur cuivre Richelieu 1er étage salle 15 vit 3 « Job se procura alors un tesson pour se gratter ; et il était assis au milieu de la cendre. » Job 2:8
Quelques-uns des plus grands miracles de Jésus consistèrent à délivrer des personnes de démons qui les possédaient, tout comme il guérit aussi les maladies physiques ordinaires.
Matthieu (4:24) rapporte qu’on amenait à Jésus des ‘ possédés de démons, ainsi que des épileptiques ’ ;
il fait donc une distinction entre ces deux sortes de personnes guéries par le Christ. A219  La Bible mentionne un certain nombre de maladies et d’affections. A Malte, Paul guérit le père de Publius, qui « était oppressé par la fièvre et la dysenterie » (Actes 28:1-8). Mais le nom des maladies n’est pas toujours précisé, et son identification actuelle sujette à caution. On trouve aussi volontiers des allusions médicales. Paul parla des habitants d’Éphèse comme étant « mentalement dans les ténèbres à cause de l’insensibilité de leur cœur ». (Éphésiens 4:18 ; endurcissement, Jérusalem, Thompson, dureté, Chouraqui.). Le terme grec traduit par ' insensibilité ' dérive d’un mot qui désigne une pierre plus dure que le marbre. Ce mot s’employait en médecine pour désigner les concrétions calcaires qui se forment progressivement dans certaines articulations du corps et conduisent à la paralysie. Ces personnes n’éprouvaient aucun sentiment dans leur cœur.
Saint Paul piqué par une vipère dans l'île de Malte inv 1931
Martin de VOS  Anvers, 1603
Richelieu 2ème étage Pays-Bas salle 11

Sauvé d'un naufrage, l'apôtre Paul jette au feu la vipère qui l'avait mordu (Actes des Apôtres). Dans la manière expressive et fortement colorée, bien typique de Marten de Vos, qui n'est pas sans annoncer celle d'un Rubens.
Momie recouverte de ses « cartonnages » N 2627 Sully salle 15 vitrine 1   C’est pour des raisons religieuses que les Egyptiens embaumaient leurs morts. La Bible ne cite que deux cas précisément qualifiés d’embaumement. Tous les deux eurent lieu en Egypte. « Joseph ordonna aux médecins qui étaient à son service l’ordre d’embaumer son père » (Genèse 50:2). L’embaumement de Joseph, homme important, est la dernière mention de cette pratique dans la Bible.
La Bible est un livre scientifique d’une grande exactitude. Les faits relatifs à la vie, aux diagnostics, à la médecine préventive et curative présentés dans la Bible sont de loin supérieurs aux théories d’Hippocrate, père de la médecine moderne et contemporain du prophète Malaki. Mais la majeure partie de ce que la Bible dit à propos des maladies fut écrite par Moïse, environ 1000 ans plus tôt. Bien qu’instruit ‘ dans toute la sagesse des Egyptiens ’, Moïse n’a pas écrit que l’homme vient des larmes de Ré, mais qu’il a été ‘ formé de la poussière du sol ’ (Genèse 2:7). Il dit aussi que « l’âme de toute sorte de chair est son sang » (Lévitique 17:14). Le récit biblique est scientifiquement exact même dans ses détails anatomiques et physiologiques.
La Bible,  un livre d’une grande  exactitude scientifique et qui met l’accent sur la prévention
« Il est vraiment étonnant qu’un livre comme la Bible, que l’on dit non scientifique, renferme une législation sanitaire, et il est tout aussi surprenant qu’une nation à peine sortie de l’esclavage dispose dans ses livres d’un code  de santé aussi sage et raisonnable. »  dr Short AE27
Un examen des lois sanitaires données à Israël montre la part prépondérante accordée à la prévention. Une loi exigeait qu’on enterre les excréments en dehors du camp (Deutéronome 23 :13). Cette mesure préventive avancée empêchait la contamination de l’eau et la propagation des maladies infectieuses. La Loi contenait d’autres mesures préventives.  On peut citer la mise en quarantaine (Lévitique 13:1-5), des mesures de prophylaxie et de purification en cas de contamination (Lévitique 11:27-38), la circoncision pratiquée le huitième jour AE24 (Lévitique 12:3), les interdits alimentaires AA137 (Lévitique 11:4-8). Ces normes d’hygiène élevées concernaient aussi la santé mentale et l’observation des exigences en matière de moralité sexuelle constituait une protection salutaire - Exode 20:14 ; Lévitique 18.
L’exactitude des déclarations bibliques et la sagesse d’un tel code sanitaire très en avance sur son temps offrent un contraste saisissant avec la médecine des nations environnantes AE26. La loi de Dieu est « parfaite, rendant sage l’inexpérimenté, [à la] garder il y a une grande récompense » dit David, appelant aussi son auteur celui « qui guérit toutes tes maladies. » - Psaume 19:7,11 ; 103:2.