Vaso in pietra, Mare di metallo fuso
Ce vase colossal qui s’élevait sur le sommet de l’acropole d’Amathonte à Chypre est la plus découverte archéologique la plus représentative de la mer du temple de Salomon. La mer en métal du temple de Salomon est l’un plus grands ouvrages de génie civil entrepris par le peuple hébreu.
Vase colossal AO 22897 Chypro-archaïque (VII siècle - Ve siècle avant J.-C.)
Amathonte
Calcaire
H. : 1,90 m. ; D. : 3,20 m Mission Duthoit, 1865 Sully Antiquités orientales Rez-de-chaussée Salle 21
La mer en métal remplaça le bassin de cuivre portable utilisé dans le tabernacle. Selon Josèphe, elle était placée dans la cour, près de l'entrée du temple AA41. Salomon « entreprit de faire la mer en métal fondu, de dix coudées [4,50 m] d’un bord à l’autre, circulaire tout autour. Sa hauteur était de cinq coudées [env 2,20 m] ; il fallait un cordeau de trente coudées [13,40 m] pour en faire le tour […]. Elle se tenait sur douze taureaux. » - 1 Rois 7:23-26 Elle resta dans cette disposition jusqu’au règne d’Achaz (713/716 av.n.è). C’est lui qui « descendit la mer de dessus les taureaux de cuivre qui étaient sous elle, puis la mit sur un dallage de pierre. » (2 Rois 16:17), peut-être pour récupérer un métal destiné à entrer dans le tribut exigé par le roi de Ninive. L'épaisseur de cet énorme récipient étant " d'un palme [7,4 cm] ", il devait peser environ 27 tonnes.
Après la chute de Jérusalem, la mer de cuivre (de bronze, Thompson) fut brisée, et le métal transporté à Babylone. – 2 Rois 25:13 Faite en métal fondu (coulé, Chouraqui), elle pesait plus de 30 tonnes et remplie aux deux tiers elle contenait quelque 44 000 litres d'eau. AA42 Représentation artistique de la cour du temple 
C'était sans aucun doute un des plus grands ouvrages de génie civil entrepris par le peuple hébreu. Selon Albert Zuidhof AA43, la technique de fonte devait s'apparenter à la méthode de la 'cire perdue', utilisée notamment dans la fabrication des grandes cloches de bronze. On a façonné avec de la cire un modèle de la mer, à l'envers, sur le noyau du moule. Le coulage a du s'effectuer en une opération continue, et nécessiter l'utilisation de plusieurs fours reliés entre eux pour verser le métal fondu dans le moule. Un travail colossal !
Un des plus grands ouvrages de génie civil entrepris par le peuple hébreu
" C'est dans le district du Jourdain que le roi […] coula [les ustensiles de cuivre] dans des moules d'argile " 1 Rois 7:45,46
« Il entreprit de faire la mer en métal fondu, de dix coudées d’un bord à l’autre, circulaire tout autour. Elle se tenait sur douze taureaux. » 1 Rois 7:23-26
« De Tibhath et de Koun, villes de Haddadézer, David prit une très grande quantité de cuivre. Avec [ce métal], Salomon fit la mer de cuivre, les colonnes et les ustensiles de cuivre »
1 Chroniques 18:8
Les israélites connaissaient la méthode de la fonte. Il est improbable que ce procédé ait pu être utilisé sans provoquer de pollution sous forme de scories ou de fumées. Il est cependant significatif de noter que les israélites ont été condamnés plus tard pour une pollution spirituelle (Jérémie 3:1-2; Malachie 1:7) et non pour quelque pollution physique. D’autant plus qu’il s’agissait d’une région peu peuplée et isolée. Certains AA44 ont pu voir une signification symbolique (triomphe de YHWH sur les eaux du chaos, Psaume 89:9; 93:3) et établir un lien avec les " mers artificielles " des temples mésopotamiens. Le texte biblique dit simplement que la mer servait à la purification des prêtres. Et de Vaux a sagement conseillé la plus grande prudence quant à une toute autre interprétation. AA45